Un nouveau cadre réglementaire face à des risques croissants
Avec la publication du décret exécutif n° 25-132 du 27 avril 2025, l’Algérie renforce son cadre national de gestion des risques majeurs. Ce texte introduit l’obligation d’élaborer des Plans Généraux de Prévention des Risques de Catastrophes (PGPRC) à l’échelle territoriale. Il s’agit d’un jalon important pour améliorer l’anticipation, la coordination et l’intégration des risques dans les politiques publiques.
Dans un contexte de changement climatique accéléré, où les catastrophes naturelles deviennent plus fréquentes et plus sévères, ce décret offre un outil structurant pour renforcer la résilience des territoires.
Un large spectre de risques couverts
Le décret 25-132 s’applique à un ensemble d’aléas considérés comme majeurs en Algérie. Il ne se limite pas aux risques sismiques ou industriels, mais prend également en compte les risques climatiques tels que les inondations, les sécheresses, les feux de forêt, ainsi que les risques sanitaires et cybernétiques.
L’un des apports majeurs du texte est de reconnaître l’interconnexion entre ces risques, et la nécessité d’une approche intégrée à l’échelle locale.
Trois fonctions stratégiques des PGPRC
Le décret introduit plusieurs mécanismes concrets permettant de structurer la prévention :
- La cartographie des zones à risque, permettant d’identifier les secteurs sensibles et d’y imposer, si nécessaire, des servitudes ou des restrictions d’usage.
- La coordination entre les acteurs institutionnels, experts techniques, autorités locales et nationales, en vue d’une gestion concertée et cohérente des risques.
- L’intégration de la prévention des risques dans les projets d’aménagement, de construction et d’investissement, dès les phases de planification.
Ces éléments positionnent les PGPRC comme un outil transversal, au service de la sécurité, du développement durable et de la gestion territoriale.
Une réponse aux impacts physiques du changement climatique
L’Algérie, comme de nombreux pays du Sud, est particulièrement exposée aux effets du changement climatique, bien qu’elle y ait peu contribué historiquement. Le renforcement des capacités d’adaptation est donc un enjeu central.
Ce décret, sans être une loi climat, répond à cette urgence par des mesures opérationnelles. Il s’inscrit également dans une logique d’alignement avec les standards internationaux, tels que le TCFD (Task Force on Climate-related Financial Disclosures), la directive CSRD ou les méthodologies du GHG Protocol.
L’engagement de Systain dans l’accompagnement à la résilience
Chez Systain, nous considérons que la prévention des risques n’est pas uniquement une contrainte réglementaire, mais un levier stratégique pour anticiper les vulnérabilités et rendre les territoires et les organisations plus robustes.
Nous accompagnons les institutions, entreprises et collectivités en Algérie et en Afrique du Nord dans :
- l’analyse de risques climatiques et systémiques,
- l’intégration des exigences réglementaires dans les politiques internes,
- la mise en œuvre de démarches cohérentes avec les cadres internationaux,
- la conception de stratégies d’adaptation fondées sur les réalités locales.
Conclusion
Le décret 25-132 représente un pas important vers une gouvernance des risques plus efficace et résiliente. À l’heure où les catastrophes naturelles se multiplient, il permet de structurer les réponses locales, de réduire la vulnérabilité des territoires et de renforcer leur capacité d’anticipation. C’est une opportunité pour les acteurs publics comme privés de mieux se préparer aux défis de demain.