L’Algérie vit une période charnière. Dans un monde où les enjeux climatiques deviennent des leviers économiques et géopolitiques majeurs, la question de la transition énergétique et environnementale ne peut plus être ignorée. La diversification de l’économie, la modernisation des filières industrielles et l’attractivité pour les investissements étrangers exigent une transformation profonde des modèles.
Dans ce contexte, le CO₂ – principal gaz à effet de serre – devient un indicateur central, stratégique et structurant.

Le CO₂ : un indicateur universel, au cœur de la transformation durable
Le dioxyde de carbone représente l’un des principaux moteurs du réchauffement climatique. Mais il est aussi devenu une unité de mesure de performance environnementale et économique. Partout dans le monde, les entreprises, les États, les bailleurs de fonds et les investisseurs intègrent l’empreinte carbone comme critère de décision, de financement, de sélection des partenaires.
Pour l’Algérie, cela signifie :
- Anticiper les nouvelles exigences des marchés internationaux,
- Renforcer la compétitivité des entreprises locales,
- Préserver les ressources naturelles,
- Développer des filières industrielles durables (hydrogène, agriculture, matériaux, énergie…),
- Et assurer une croissance alignée avec les enjeux globaux.
Pourquoi mesurer le CO₂ est une étape incontournable
Il n’y a pas de stratégie climatique sérieuse sans mesure rigoureuse des émissions de gaz à effet de serre. Cette étape permet :
- D’évaluer l’impact environnemental réel des activités économiques,
- D’identifier les postes d’émission prioritaires (énergie, transport, matières premières, procédés…),
- De concevoir des plans de réduction adaptés au contexte algérien,
- D’accéder à des financements verts, publics ou internationaux,
- De positionner les entreprises nationales sur les chaînes de valeur durables à l’échelle régionale et mondiale.
Mesurer, c’est créer une base fiable pour agir, piloter et progresser.
Le GHG Protocol : un cadre international pour une transition locale
Le GHG Protocol, aujourd’hui standard international, offre une méthodologie claire pour quantifier les émissions de CO₂ et autres GES selon trois périmètres :
- Scope 1 : émissions directes liées aux installations,
- Scope 2 : émissions indirectes liées à l’électricité,
- Scope 3 : autres émissions indirectes (achats, transports, déchets, usage des produits…).
Ce cadre permet d’aligner les pratiques algériennes avec les normes internationales, et de faciliter l’intégration dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, où la traçabilité carbone devient une condition d’accès.
Une opportunité pour la nouvelle économie algérienne
La transition bas-carbone n’est pas une contrainte : c’est une opportunité pour repenser le développement économique du pays.
Le CO₂, en tant qu’indicateur, permet de :
- Mieux cibler les investissements dans les filières durables,
- Éviter les dépendances futures (par ex. aux technologies ou aux pénalités carbone à l’export),
- Créer de la valeur locale (réduction des pertes énergétiques, innovation, création d’emplois),
- Renforcer la souveraineté énergétique et industrielle du pays,
- Rendre l’économie algérienne plus résiliente face aux chocs climatiques et économiques.
En intégrant le carbone dans les décisions d’aujourd’hui, l’Algérie prépare les conditions d’un leadership régional sur les enjeux climatiques.
L’accompagnement de Systain Algeria
Chez Systain Algeria, nous considérons le carbone non pas comme une fin en soi, mais comme un outil stratégique pour accompagner les entreprises, les institutions et les territoires vers une transformation durable. Nous proposons :
- La réalisation de bilans carbone complets (GHG Protocol),
- L’identification des scénarios de réduction et d’optimisation,
- La formation des équipes internes pour construire une culture climat,
- L’intégration dans les processus de décision, d’investissement et de reporting,
- L’alignement avec les cadres réglementaires (CSRD, taxonomie, TCFD).
Notre démarche est ancrée dans les réalités économiques, techniques et humaines algériennes, et vise à rendre la durabilité accessible, crédible et rentable.
Conclusion
Faire du CO₂ la base de toute stratégie de durabilité, c’est adopter une vision claire, mesurable et orientée vers l’action. Pour l’Algérie, c’est un levier de transformation économique : réduire les vulnérabilités, créer des avantages compétitifs durables et s’ouvrir à de nouvelles opportunités sur le marché international.
La transition ne commence pas demain : elle commence avec la première tonne de CO₂ mesurée aujourd’hui.